Bienvenue à Strasbourg…

Pour les touristes étrangers qui arrivent actuellement à Strasbourg en avion, l'accueil dans la capitale européenne se présente de manière cauchemardesque.

Arriver actuellement à Entzheim, donne surtout envie de retourner rapidement là d'où on est venu. Foto: Eole99 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Il n’y a pas très longtemps, nous apprenions que « l’attractivité » de Strasbourg n’était pas une préoccupation première des acteurs de la ville. Alors, cette stratégie de ne pas miser sur « l’attractivité », est réussie. L’accueil des touristes étrangers qui arrivent actuellement par avion, donne envie – de retourner rapidement là d’où on vient.

Vol Rome – Strasbourg, un jeudi ordinaire. A la sortie de l’avion, on note, non sans surprise, qu’on vient d’invalider les accords de Schengen dans la capitale européenne. Pour le contrôle électronique des passeports, six cabines (avec des policiers polis). Et nous qui pensions que la libre circulation des personnes et des biens était acquise en Europe… Mais non. Contrôle des passeports pour tout le monde. Comme au (bon?) vieux temps. Soit.

Le TER peu onéreux peut transporter les environ 80 passagers du vol (qui n’ont pas été accueillis par des proches ou qui ont pris un taxi) à la gare de Strasbourg. Heureusement, la gare de l’aéroport se trouve à seulement quelques mètres du terminal. Mais l’escalator est en panne. Par la chaleur lourde qui régnait jeudi, pas évident de porter ses valises sur l’escalier raide. En transpirant, les voyageurs y sont arrivés. Soit.

Sur le quai de la gare, un seul distributeur de billets pour le TER. 80 personnes font la queue, l’affichage indique que le prochain train part dans 3 minutes. Les gens transpirent et sont nerveux. Il est impossible que 80 personnes puissent acheter leur billet TER en 3 minutes. Mais on peut faire confiance à la SNCF, le train arrive finalement avec 20 minutes de retard, sans que ce retard ne soit affiché. Ce train est rempli jusqu’à la dernière place. A Lingolsheim, pour qu’une personne en fauteuil roulant puisse entrer dans la rame, il faut péniblement persuader les nombreuses personnes qui occupent les couloirs avec leurs vélos, de sortir au moins le temps que le fauteuil puisse être poussé dans le train. Bonjour, le civisme. Une annonce du conducteur informe les voyageurs que « suite à un incident technique, le train ne dispose que de la moitié de sa puissance » et qu’il mettra donc deux fois plus longtemps pour rejoindre la gare de Strasbourg. Soit.

Au bout de quelques minutes, ouf !, le train arrive à la gare de Strasbourg. Dommage que tous les escalators y soient en panne. Pour les voyageurs avec leurs valises, l’arrivée à Strasbourg devient de plus en plus sportive. Soit.

Enfin arrivés dans le tram, celui-ci arrive à la station Homme de Fer, et les voyageurs sont surpris de voir la Place Kléber fourmiller de soldats et policiers, les camionnettes stationnées autour de la place et dans les rues adjacentes. Un couple d’Italiens se regarde, inquiet, et la femme dit à son mari « on aurait mieux fait d’aller à Londres ».

Sans pousser « l’attractivité » à son extrême, est-ce que quelqu’un s’est déjà posé la question comment la capitale européenne accueille ses visiteurs ? Les Anglais disent « you never get a second chance to make a first impression », vous n’aurez jamais une deuxième chance pour faire une première impression. La première impression que donne la capitale européenne actuellement à ses visiteurs, est celle d’un pays sous-développé. Pas très réjouissant.

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