Bruno, Gérald, Damien et les autres…

Les transfuges toute honte bue, de LR en Macronie, ne rendent pas service à la démocratie

Les politiques qui vont à la soupe en Macronie, empruntent forcément la Petain Street comme à Pinardville ! Foto: Tblaze03103 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Pour Bruno Le Maire, actuellement à son second portefeuille ministériel dans un gouvernement macroniste, Emmanuel Macron était en 2017 une coquille vide, un homme sans projet, parce que sans conviction. Pour Gérald Darmanin, lui aussi heureux bénéficiaire d’un second maroquin ministériel, Emmanuel Macron était, en 2017, une bulle spéculative et l’incarnation du vide. Nouvelle prise de guerre dans le camps Les Républicains et pas des moindres. Damien Abad, qui après de multiples atermoiements, s’est enfin décidé à quitter ses fonctions de président du groupe LR à l’Assemblé Nationale, pour devenir ministre macroniste. Le même qui en 2020, affirmait que la Macronie privilégie les intérêts de son parti sur celui du pays.

Trahiraient-ils leurs propres paroles, ou comme le si grand soldat qu’était Philippe Pétain en 1940, feraient-ils don de leurs personnes à la France ? Dans un cas comme dans l’autre, il n’est guère difficile de s’imaginer la suite de l’histoire. Non à propos de leurs histoires tant individuelles que commune, somme toute insignifiantes en regard de l’Histoire de notre pays et de l’Europe, mais au sujet de l’impact de tels retournements de vestes sur le citoyen lambda, que les politiques fustigent en cœur quand il de détourne des urnes. Sans compter les conséquences de l’enracinement dans l’esprit du peuple de France, du « tous pourris », faisant les choux gras de l’extrême droite.

« Le 17 juin 1940 disparaissait, à Bordeaux, le dernier gouvernement régulier de la France. L’équipe mixte du défaitisme et de la trahison s’emparait du pouvoir dans un pronunciamento de panique. Une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux se ruait à l’usurpation en même temps qu’à la servitude. », écrivait Charles de Gaulle dans le premier tome de ses « Mémoires de Guerre » publié en 1954. Le contexte actuel est évidemment bien différent, mais le panel d’individus présenté par l’auteur de cette analyse de notre histoire contemporaine, laisse pour le moins songeur.

Quand une victoire électorale s’accompagne d’une défaite de la pensée, cette dernière fut-elle complexe, la composition d’un gouvernement fut-ce de transition, a forcément quelque chose de pathétique, quand elle ne relève du pathos. La Macronie se reproduisant avec elle-même, les effets de la consanguinité ne tarderont pas à se faire sentir si elle gouverne encore cinq années supplémentaires. Or, ce ne sont pas les transfuges, tant de l’aile droite que de l’aile gauche, qui l’aideront à gagner de l’altitude et donc de la hauteur de vue.

Mais plus encore que les coups portés au Programme du Conseil National de la Résistance, qui nous fit connaître des jours heureux et permit à certains macronistes d’aujourd’hui d’emprunter en leur temps l’ascenseur social, les dégâts infligés à la démocratie par le macronisme nous conduisent tout droit vers l’extrême-droite qui en 2027, n’aura peut-être malheureusement même pas besoin de se baisser, pour se saisir du pouvoir. Ce qui n’aurait rien d’étonnant, l’en-même-temps tout comme les-Français-d’abord servant chacun à sa manière les intérêts des puissances d’argent, qui dans un discours globaliste hallucinant et qui dans un discours nationaliste affligeant.

Bruno, Gérald, Damien et les autres ne rendent vraiment pas service à notre pays héritier des Lumières, mais qui visiblement n’a plus la lumière à tous les étages d’une société qu’une clique s’applique ardemment à déconstruire depuis 2017 et même bien avant…

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