Contre l’oubli…

Un groupe de citoyens autour du psychiatre Georges Yoram Federman organise le 11 décembre prochain, une célébration solennelle en mémoire des victimes de l’attentat du 11 décembre 2018.

Samedi, les Strasbourgeois commémoreront les victimes de l'attentat du 11 décembre 2018. Foto: © Nicolas Rosès

(KL) – Il ne faut pas qu’ils soient oubliés : Pascal Verdenne, Anupong Suebsaman, Kamal Naghchband, Antonio Megalizzi et Bartosz Piotr Orent-Niedzielski, dit Bartek ou Barto Pedro, ont été froidement abattus le soir du 11 décembre 2018. En leur mémoire, un groupe de citoyens autour de Georges Yoram Federmann organise une déambulation ce samedi 11 décembre, à partir de 16h, pour déposer des fleurs aux différents endroits où le tueur fou avait abattu ses victimes.

Après une traque de deux jours, le tueur, un jeune criminel habitant à Strasbourg, fut à son tour abattu dans le quartier du Neudorf, lorsque la police l’avait encerclé et qu’il commençait à tirer sur les policiers.

S’agissait-t-il d’un acte terroriste ? Non, pas dans le sens utilisé de nos jours. Si le tueur avait réussi à semer la terreur pendant plusieurs jours dans la ville, sa motivation était de se soutirer à son arrestation dans le cadre d’une affaire criminelle « ordinaire ». Le matin de sa tuerie, il avait été informé par sa famille de son arrestation imminente et c’est là qu’avait débuté sa tuerie folle. Il n’y avait ni motivation religieuse, ni politique, il s’agissait d’une affaire de droit commun. Ce qui n’allait rien changer pour les victimes, abattues de manière totalement aléatoire, elles se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment.

La ville de Strasbourg était en état de choc, les politiques parisiens accouraient, et la peur s’était installée dans la ville. Si la municipalité avait très rapidement installé une cellule de crise et de suivi psychologique pour accompagner les habitants strasbourgeois, le traumatisme de cette nuit est toujours présent.

Ainsi, samedi 11 décembre, à 16h et dans le plus strict respect des règles sanitaires, les citoyens et citoyennes strasbourgeois se retrouveront dans la petite Rue des Orfèvres, l’endroit où la tuerie avait commencé le soir du 11 décembre 2018. Ensuite, après avoir déposé des fleurs, les participants se rendront sur les autres lieux de mémoire (Rue des Grandes Arcades, Rue du Saumon, Rue du Savon, Pont St Martin) pour y déposer également cailloux, fleurs et pensées.

Si d’autres événements accaparent aujourd’hui notre attention, ce travail de mémoire sur un traumatisme collectif et en l’honneur des victimes de cette terrible tuerie ne doit pas être oublié. « Trois ans après, nous continuons à essayer de comprendre, afin de préserver la liberté d’expression et le devoir d’hospitalité inconditionnel – pour Strasbourg, solidaire et fraternel », dit Georges Yoram Federmann.

Donc, rendez-vous pour une commémoration silencieuse et respectueuse samedi à 16h, Rue des Orfèvres au centre-ville strasbourgeois. Pour que les victimes de cette nuit terrible ne soient jamais oubliées.

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