Des gyros verts pour les pompiers belges

Depuis maintenant une semaine, des pompiers volontaires belges qui se rendent en urgence à leurs casernes, sont équipés de gyrophares verts, afin d’être identifiables. Explications.

Une expérimentation intéressante visant à raccourcir le trajet domicile - caserne. Foto: Hombre del Rio / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(Jean-Marc Claus) – En collaboration avec le Service Public Fédéral Mobilité et Transport, l’Institut Vias, organisme belge indépendant de référence, notamment pour la sécurité routière et les mobilités, travaille avec des sapeurs-pompiers volontaires sur un moyen de les rendre visibles et de leur faciliter l’accès à leurs centres de secours respectifs, lorsqu’ils s’y rendent en urgence à bord de leurs voitures personnelles. Du 1er avril au 30 juillet, la première partie de l’étude concernait leurs déplacements sans moyens de visibilisation, et depuis le 1er août jusqu’au 30 novembre, ils sont maintenant équipés d’un feu dit de courtoisie.

L’emploi de ce gyrophare vert, est testé dans les zones de secours de la région belge du Luxembourg (Luxemburg), du Brabant Wallon (Waals-Brabant), de Campine (Kampen) et de Flandre-Orientale Est (Oost-Vlaanderen Oost). Soit au total 93 communes, desservies par 37 casernes, dans 4 zones de secours sur les 34 que compte le pays. Donc un panel suffisamment représentatif pour que l’étude soit concluante car si la zone couverte représente près de 11% des zones de secours, 8,25% de la population sont concernés et la zone d’expérimentation couvre 21 % du territoire.

L’étude va permettre d’évaluer pour 5 volontaires par zone de secours, l’impact de ce mode de signalement sur le sentiment de sécurité lors des trajets en urgence domicile–caserne, le respect des autres usagers censés faciliter le passage et les durées de déplacements. Georges Gilkinet, le ministre écologiste en charge de la mobilité, a octroyé une dérogation spéciale aux pompiers volontaires participant à cette étude, car l’emploi de tels dispositifs est normalement interdit. Par ailleurs, ces gyrophares verts n’autorisent pas au non-respect du code de la route, car les véhicules en étant équipés, ne sont pas rendus prioritaires.

Il s’agit bien de « feux de courtoisie », en cela qu’ils incitent les autres usagers de la route à se montrer courtois en facilitant le passage de pompiers volontaires se rendant en urgence à leurs centres de secours. Évidemment, les populations des zones concernées font l’objet d’une campagne de communication ciblée, sans laquelle l’étude n’aurait aucun impact. Pratiqué au Québec, ce mode de signalement a fait ses preuves. L’expérience canadienne a été officialisée le 1er Avril 2021, suite à un projet pilote mené par le Ministère de la Sécurité Publique de 2015 à 2020. Chaque sapeur-pompier bénéficie d’un certificat nominatif lui permettant de faire usage de ce gyrophare clignotant à bord de n’importe quel véhicule. Par contre, son emploi en dehors des situations d’urgence, est passible d’amendes allant de 200 à 300$CA, soit 137 à 205€.

L’Union Européenne et notamment ses commissaires, feraient bien de s’intéresser à cette étude, ainsi qu’à ses bénéfices pour les plus de 447 millions d’habitants résidant dans 27 pays, plutôt que de se laisser cornaquer et corrompre par des lobbies au service exclusif des puissances d’argent. Il n’est malheureusement pas sûr qu’Ursula von der Leyen se mobilise pour cette cause, alors que née en Belgique, un petit retour aux sources lui ferait à plusieurs égards, le plus grand bien.

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