Fausses alertes à la bombe – un « jeu » dangereux

Depuis la rentrée et surtout, depuis le 7 octobre dernier, les alertes à la bombe se multiplient, en France comme dans les pays voisins. Les efforts dans ces cas sont énormes et les états doivent réagir.

Matériel utilisé lors d'alertes à la bombe. Foto: Lance Cpl. Steve Acuff / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Nous vivons une époque inquiétante. Les guerres en Ukraine et en Israël et Gaza ont ébranlé tous les équilibres du monde, les attentats se multiplient dans le monde, la peur devient palpable. Dans les villes, gares et aéroports, les contrôles se multiplient. Dans une telle situation s’amuser à lancer des « fausses alertes à la bombe », n’est ni un jeu, ni une bonne idée.

La semaine dernière, quasiment tous les aéroports français ont du être évacués suite à des alertes à la bombe, mobilisant les experts des forces de l’ordre pour les vérifications qui s’imposent dans de tel cas. Depuis la rentrée, selon le ministre de l’éducation Gabriel Attal, on a enregistré 300 alertes à la bombe dans les établissements scolaires dans l’Hexagone (79 pour la seule journée de jeudi dernier), nécessitant là aussi, l’évacuation des établissements et la fermeture des écoles, le temps d’effectuer les vérifications. Non seulement que ces fausses alertes demandent l’intervention massive des forces de l’ordre dont on aurait besoin ailleurs, mais elles ajoutent à ce sentiment d’insécurité qui se répand dans la société.

Pour une fois, Dupond-Moretti a raison en annonçant que les « guignols » qui lancent ces alertes seraient poursuivis et punis avec toute la force de la loi. En effet, il y a déjà 22 procédures en cours et les première condamnations sévères sont tombées. Car l’article 322-13 du Code Pénal est clair – les peines pour des fausses alertes à la bombe peuvent aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende, en cas de menaces sur des avions même jusqu’à 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Avant que ces fausses alertes ne deviennent un « sport populaire » pour des jeunes qui visent une demi-journée sans cours, l’état doit intervenir. La situation générale est trop sérieuse et tendue, la menace d’attentat est aussi concrète qu’en 2015, pour que l’on puisse se permettre d’envoyer les forces de l’ordre sur des centaines de sites où des fausses alertes à la bombe sont formulées.

A un moment où de vraies bombes tuent des milliers de gens en Ukraine, en Israël, à Gaza et ailleurs, ces fausses alertes ne constituent plus une « blague » de jeunesse, mais un délit qui doit être poursuivi et puni. A quelques semaines des marchés de Noël, cela ne laisse rien présager de bon…

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste