Footez nous la paix…

… avec votre communautarisme, racisme, antisémitisme, haine de l'autre, non-respect, exclusion ! Un match de football inter-religieux dimanche a donné un exemple du vivre-ensemble.

Inter-religieux et républicain, il fallait y penser... Foto: eurojournalist(e)

(KL) – Dimanche, sous un soleil magnifique, ce match de football opposant, à l’initiative de l’International Meinau Académie, une équipe juive-musulmane-chrétienne à une équipe musulmane-chrétienne-juive, n’était pas un match comme les autres. Ce match de foot constituait un message fort, clair et authentique : « Foot et nous la paix! », votre haine n’est pas la notre, nous, on préfère le vivre-ensemble !

L’endroit, l’International Meinau Académie, était tout un symbole. Situé à une centaine de mètres d’une synagogue, d’une mosquée et d’une église, le stade accueillait 30 joueurs amateurs, mais volontaires – 10 juifs, 10 musulmans, 10 chrétiens. Un tirage au sort désignait les deux équipes qui étaient donc composées de 5 juifs, 5 musulmans et 5 chrétiens chacune.

Car le but principal de ce match était de démontrer que le vivre-ensemble ne dépend pas des décisions politiques ou des discours haineux sur les réseaux sociaux, mais de notre attitude à nous tous.

Sur un terrain de sport, lorsque toute une équipe porte le même maillot, il n’y a plus de différence, il n’y a pas de haine, tout le monde est pareil, tout le monde se respecte. Quand on pense aux Jeux Olympiques à Tokyo où un judoka algérien avait refusé d’affronter un Israélien, ce match de foot dimanche constituait la preuve que l’on peut faire autrement.

Dimanche, il y avait Moschë, Mohammed, Didier, Martial, Kemal, Pierre et tous les autres, il y avait des personnalités qui étaient des amis parmi les autres, comme Jean-Philippe Maurer, Hakim Koraich, Patrick Arbogast, Mendel Samama, de hauts représentants des trois cultes, il y avait des hot dogs casher et des pitas halal et du coca-cola. Et, peut-être le mieux, il y avait beaucoup d’enfants qui suivaient le match parce que leur père ou grand-père foulait la pelouse. Le message porté à la sueur de leur front par les acteurs en maillot bleu et rouge (joli – les trois arbitres, trois jeunes filles, étaient vêtues en blanc – du coup, ça faisait bleu-blanc-rouge sur le terrain !), s’adressait en premier lieu à ces enfants, les acteurs de la société de demain.

Ce week-end, il y avait un OM – PSG, le Racing s’est incliné 0-1 à Rennes, le SC Freiburg est allé gagner 2-0 à Wolfsburg et il y avait un match vraiment important – celui à l’International Meinau Académie. Un exemple de respect, de joie de vivre, de vivre-ensemble, d’un monde comme il devrait l’être. Merci à tous les acteurs, aux organisateurs et aux amis avec lesquels on a partagé ce moment extraordinaire.

Ah oui, l’arbitre et un ami photographe avaient compté un 6-5 pour l’équipe rouge. Les deux capitaines des équipes, eux, avaient compté un 5-5. Et finalement, un 5-5 était le résultat idéal pour ce match pas comme les autres…

Foto: eurojournalist(e) - avant de rejoindre son poste comme arrière gauche...

Foto: eurojournalist(e) – avant de rejoindre son poste comme arrière gauche…

Il s'agissait quand même de marquer des buts... Foto: eurojournalist(e)

Il s’agissait quand même de marquer des buts… Foto: eurojournalist(e)

L'engagement ne connaît pas d'âge... Foto: eurojournalist(e)

L’engagement ne connaît pas d’âge… Foto: eurojournalist(e)

 

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