« Je crois en notre capacité de transformer notre parti ! »

Le Parti Socialiste semble renaitre de ses cendres. Kasmi Taoufik secrétaire fédéral à la mobilisation militante et citoyenne s’exprime dans nos colonnes. Il revient sur son parcours et ses souhaits de développement du PS67.

Kasmi Taoufik (milieu) veut transformer le PS. Bonne idée... Foto: MD / privée

(KL) – Après sa dégringolade des dernières années, le PS n’abandonne pas. Mais la reconstruction d’un parti, souvent trahi par les siens, tenu responsable du quinquennat de François Hollande, n’est pas une chose facile. Sur le terrain, des hommes et des femmes se battent pour redorer le blason du PS. Trois questions pour Kasmi Taoufik, un vrai militant du terrain.

Qui êtes-vous, Kasmi Taoufik, pouvez-vous vous présenter ?

KT : La quarantaine, originaire du Haut Rhin et d’une famille nombreuse dont mes parents sont ouvriers, je suis fier d’avoir eu un parcours dense et riche.  De formation juridique, j’ai commencé très tôt à travailler en parallèle de mes études. J’ai eu la chance de toucher à pas mal de secteurs professionnels avec toujours la réussite collective au bout : le monde mutualiste de la mutualité santé dont j’ai été administrateur ; le développement de structures allant de la gestion d’expertises à la mobilisation de prestataires pour la réalisation d’évacuations sanitaires et de services de secours d’assistance, le tout en expatriation. Aujourd’hui titulaire d’un concours de la fonction publique territorial, je prospecte activement les collectivités. Installé dans le nord de l’Alsace, je m’engage sur le territoire pour faire avancer les idées progressistes.

Voilà pour le côté CV. Mais vous êtes également Secrétaire fédéral à la mobilisation au PS67, quelle est votre espérance pour le parti socialiste ?

KT : Espérer, c’est bien construire, c’est mieux. J’ai toujours été un homme de défis. Avec la nouvelle équipe mise en place après le dernier congrès, je crois en notre capacité à transformer notre parti. C’est vrai, le PS a beaucoup déçu ces dernières années, mais il a aussi beaucoup fait. J’ai une admiration toute particulière pour Bernard Cazeneuve, homme d’état loyal. Ce type de personnalité politique nous a manqué ces dernières années contrairement à toutes les « stars » individualistes de la politique qui nous ont fait beaucoup de mal. Localement, je souhaite que l’on renoue avec le plaisir de nous retrouver pour partager, ensemble, des instants de vie et de solidarité.

Concrètement, nous avons décidé de mettre en place en interne, ce que nous prônons dans les municipalités que nous gérons. Exemple, j’ai constitué une section sportive ouverte aux militants et sympathisants pour des moments de sport–santé. Les locaux de la fédération sont aussi une chance et nous souhaitons en faire un lieu de vie des forces de la gauche. Tout est là pour consolider un parti fier de ce qu’il porte.

Les élections européennes arrivent, comment va se positionner le parti socialiste dans une campagne qui s’annonce être, comme les derniers scrutins en France, celle d’Emmanuel Macron contre les extrêmes ?

KT : Une campagne électorale, c’est long et je ne pense pas que le débat puisse rester à ce niveau de caricature. Pernelle Richardot et Jean Baptiste Mathieu pour la fédération du Bas-Rhin ont pris rapidement les choses en main pour que les militants s’approprient les enjeux. Un texte fondateur pour définir notre logiciel à l’aune de ces élections est mis en place. Chaque sympathisant ou militant a pu faire des amendements. Ces derniers ont été débattus au niveau de chaque section et au niveau fédéral. Nous avons un texte co-construit sur un modèle participatif inédit. Nous portons ce message démocratique devant le grand public, nous nous imposons cette discipline exigeante gage de réussite. Comme le dit si justement le député Boris Vallaud, la marque d’Emmanuel Macron est le « césarisme » avec « une façon de n’écouter personne », l’Europe ne peut être affublée de cette image. Nous espérons autre chose de l’Europe, nous assumerons l’Europe fédérale.

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