Jour de la Terre : le son creux de vos « actions »

Tout est dit... Foto: Anonyme / Wikimedia Commons / CC-BY-SA

(Marine Dumény) – Un nom pour la conscience. Le « Jour de la Terre », célébré le 22 avril, est de ces jours où politiques et personnalités sortent de leurs placards leurs plus beaux tweets. Comme l’on sortait son costume du dimanche au siècle dernier.

Le 22 avril, c’était aussi le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris. Le sommet mondial pour le climat, à l’initiative de Joe Biden. L’annonce, par l’Eurométropole de Strasbourg de sa nouvelle « Agence du Climat », la 40ème en France. La loi « Climat et Résilience », achevée de relire par les députés le week-end du 17 avril. La loi « Climat » de l’Union Européenne et ses 55% de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour 2030… Un beau jour pour la planète. Seulement, ce tableau de maître, nuances de verts éparses sur la toile politique, a tendance à s’effriter. En cause: la qualité de la peinture.

Le 22 avril 2021, l’Accord de Paris n’a toujours pas atteint ses objectifs. L’Union Européenne arrache péniblement un accord sur 55% de réduction des émissions de CO2, tant les enjeux politiques à venir étaient pressants. Il n’aurait en effet pas été de bon ton de se présenter aujourd’hui devant les Etats-Unis les mains vides. La loi « Climat et Résilience » ne traduit qu’en un reflet trouble le travail de la Convention Citoyenne pour le Climat, et attend encore, après son vote solennel le 4 mai, la lecture des sénateurs, puis son second passage devant les députés cet été. Les Agences pour le Climat multiplient les communications, et les « négociations et sensibilisations ».

En attendant la fin des réunions et des sommets, la Terre (et ses habitants) patiente, au son creux de vos « actions ».