La reprise (20)

Pendant que la ville se rend compte que la saison touristique est quasiment finie, la lutte des restaurateurs, commerçants et hôteliers continue. Et certains, comme Yannick Garzennec, développent de nouvelles approches.

L'image est trompeuse - la terrasse du "Muensterstuewel" affiche de plus en plus souvent 'complet'... Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Yannick Garzennec, le patron du « Muensterstuewel » ne veut plus regarder en arrière. « Regarder et comparer mes chiffres avec ceux de 2019, ça m’apporte quoi ? Toute le monde sait que 2020 est une année catastrophique, tout le monde voit la ville se vider, tout le monde sait qu’il faudra travailler dur pour remonter la pente. Regarder comment le monde était avant, c’est frustrant. Je ne le fais plus. » Voilà qui est dit. Et Yannick Garzennec a raison.

Si aujourd’hui, son occupation principale est la gestion d’une baisse qu’il n’a jamais connue auparavant, il ne se laisse pas entraîner dans le négativisme non plus. Au contraire, il prépare actuellement même l’ouverture d’un autre restaurant. « Ce qui est actuellement important, c’est de regarder en avant, de rester proche des équipes, d’intégrer les changements que la crise actuelle nous impose. »

Comme avec sa stratégie de cibler son offre davantage sur une clientèle strasbourgeoise. « Non, pas vraiment. Vous savez, aujourd’hui, TOUS les restaurateurs poursuivent la même stratégie et ils ont raison de le faire. Toutefois, le marché n’a pas grandi entre-temps, donc, beaucoup de restaurateurs doivent se partager un marché qui ne grandit pas. » A la place, Yannick Garzennec pense déjà à d’autres approches de gestion de la situation.

« Nous recherchons et trouvons d’autres sources de joie qui forgent nos équipes », explique Yannick Garzennec. Oui, vous avez bien lu, l’homme a bien dit « joie ». Difficile de faire plus anticyclique. « Beaucoup de choses relèvent maintenant de la psychologie. La joie dans le travail ne dépend pas seulement du chiffre d’affaires à la fin du mois, mais il y a aussi des valeurs comme l’excellence dans le travail, la reconnaissance de chaque individu, l’esprit d’équipe ».

Cette attitude, ce travail attentionné et sans relâche, c’est cela qui fera la différence. Ne pas se laisser entraîner dans des spirales négatives, garder la main sur ce qui se passe, garder l’espoir et sourire. Yannick Garzennec fera partie de ceux qui sortiront renforcés de cette crise.

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