La Valley de la Mort, plus chaud qu’une braise
La Vallée de la Mort, ou plutôt la Vallée de la chaleur, a connu la semaine dernière la plus forte température depuis le 1913.
(Lyacine Boulakhras) – Une vague de chaleur insupportable a frappé une nouvelle fois en Amérique du Nord. Après avoir enregistré des températures infernales dans le nord-ouest du Pacifique, le scénario se répète en Californie. La « Death Valley » est à nouveau l’endroit le plus chaud et le plus sec des États-Unis, égalant presque ses récents records. Vendredi dernier, le mercure y est monté à 54,4°C.
Mais selon l’historien du climat cité par le Washington Post Christopher Burt, des doutes subsistent sur les méthodes des anciennes mesures, et il serait donc impossible d’aller au fond des choses. Burt dit que les mesures plus anciennes avaient été réalisées à l’aide d’équipements ou dans des conditions qui ne sont plus considérées comme acceptables aujourd’hui. Officiellement, le record de chaleur dans la « Death Valley » se situe depuis 1913 à 56,7°C, mais il est tout à fait envisageable que les températures relevées la semaine dernières, aient été en réalité plus élevées qu’en 1913.
Le mois de juin aura été le mois plus chaud de l’histoire des États-Unis, mais la tendance ne semble pas être à la baisse pour autant. Qu’il s’agit finalement d’un record ou pas, la conclusion reste la même et le constat est tout aussi inquiétant. D’après les scientifiques de la « World Weather Attribution », ces vagues de chaleur qui seraient « virtuellement impossibles sans un changement climatique causé par l’Homme », sont amenées à se multiplier, et pas seulement en Amérique du Nord, mais aussi ailleurs dans le monde.
Toujours d’après le Washington Post, seuls deux mesures auraient dépassé les températures de la « Death Valley » de la semaine passée. La première, déjà mentionné, était donc de 56,7C en 1913 au même endroit, la deuxième à Kebili, en Tunisie, où la température aurait atteint 55C en 1931.
Cet été risque d’être long. L’ouest américain est en effet happé par un cercle vicieux et dévastateur : les sols devenus arides en raison d’une sécheresse devenue chronique, créent à leur tour les conditions propices pour une augmentation des températures. En de nombreux endroits, rivières et réservoirs d’eau sont à leur plus bas niveau historique. La végétation desséchée constitue un combustible de premier choix, prêt à s’enflammer à la moindre étincelle. Un mercure plus élevé, des canicules à répétition aggravées par le réchauffement climatique, ainsi que la baisse des précipitations par endroits, constituent une combinaison « idéale » pour le développement des feux.
En tout cas, la « Vallée de la Mort » porte aujourd’hui très bien son nom…
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