Le monde va de crise en crise…

… et au lieu de s'en occuper à l'ONU à New York, le président français préfère une rencontre royale avec son homologue Charles III., dans tout le luxe superflu imaginable.

Sans couronnes, on pourrait presque les prendre pour des humains normaux... Foto: UK in France / Wikimedia Commons / OGL 3

OK logo viereck klein (KL) – A New York, les délégations de 193 pays essayent de manière presque désespérée de trouver des solutions pour les nombreuses grandes crises mondiales, mais à Paris, on préfère les dîners de luxe, pour que Charles III. et Emmanuel I. puissent profiter au maximum des belles choses de la vie. Et c’est vrai – passer une soirée « surf & turf » en la présence de Mick Jagger et Hugh Grant est bien plus agréable que de s’embêter dans des réunions interminables à l’ONU à New York.

Le déploiement du luxe parisien devient de plus en plus indécent. Les Français et les Britanniques (et pas qu’eux…) souffrent de l’inflation, de l’instabilité généralisée au niveau mondial, des conséquences de la guerre en Ukraine et les Britanniques, en plus, des conséquences du « Brexit ». Est-ce vraiment le moment propice de montrer à ses sujets que tout va bien dans les palais du pouvoir ?

Mais ce n’est qu’un début – le grand show de personnalité aura lieu en 2024, lorsque la France se transformera en un état de surveillance à l’instar de la Chine pour que rien ne puisse déranger les Jeux Olympiques à Paris qui serviront surtout à ériger un monument à l’honneur d’un président qui aurait tellement aimé être Roi et non pas seulement président. Difficile de ne pas prendre ces attitudes royales comme un affront pour les peuples qui souffrent.

Et quel est le message d’une telle rencontre entre un monarque qui n’a aucun poids politique et un président qui dirige son pays en contournant les instances démocratiques de « son » pays ? Veulent-ils nous montrer qu’ils sont intouchables ? Veulent-ils nous dire qu’il y a encore beaucoup d’argent dans les caisses pour financer une telle visite royale ? Ou est-ce que le président français veut nous préparer à la réintroduction de la monarchie en France, histoire de contourner le fait qu’il ne puisse plus se présenter aux élections en 2027 ?

La France a un réel problème avec son interprétation du concept du pouvoir. Mais il faudrait peut-être rappeler à l’Elysée que la France est un pays démocratique et que ce président ne règne pas sur ses sujets, mais qu’il est le premier salarié de France, ni plus, ni moins. La place d’Emmanuel Macron aurait été à New York cette semaine, pour y contribuer au débat politique mondial.

Avec cette visite royale, on peut craindre le pire pour les JO 2024 – en vue de la situation, il aurait mieux valu les annuler…

2 Kommentare zu Le monde va de crise en crise…

  1. La France pratique depuis des décennies pour ne pas dire des siècles une diplomatie de la gastronomie au demeurant appréciée par ses hôtes. Ce n’est pas la réception de Charles III qui va plomber les comptes publics. Maintenant, c’est vrai, on aurait pu servir des jambons-beurre aux successeur d’Elisabeth II. Alors, pour qu’une telle gabegie ne se produise plus, il suffira dorénavant, pourquoi pas, d’agrémenter la prochaine venue d’Olaf Scholz à Paris avec une Currywurst.

    • La question n’est pas la qualité gastronomique de ces sauteries – mais si, à un moment où le monde est secoué par des crises d’une dimension inconnue depuis la IIe Guerre Mondiale, le président français estime que n’est pas la peine d’essayer de résoudre ces problèmes avec les autres pays dans le cadre de l’ONU, en préférant une telle rencontre royale avec un monarque qui n’a aucun poids sur la politique de son pays, la question n’est alors pas gastronomique, mais politique. Et là, je suis un peu surpris que vous passiez à côté de ça avec votre commentaire purement gastronomique. Si vous pensez que les problèmes de notre planète se résument au choix entre le homard et la currywurst, c’est que vous n’avez pas encore pris la mesure des réels problèmes de ce monde.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste