L’e-sport, bientôt aux Jeux Olympiques ?

C’est un débat qui secoue le monde sportif depuis quelques années déjà : l’e-sport, doit-il être intégré aux Jeux Olympiques ? Retour sur une discussion musclée.

Le gouvernement français veut promouvoir les e-sports, par le biais de grands tournois. Foto: Yrrah2 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Anthony Branstett) – « Je veux que la France s’impose comme LE pays de l’industrie du jeu vidéo », c’est ce qu’avait déclaré Emmanuel Macron sur la plate-forme « Jeuxvidéo.com ». Une volonté forte qui ravie les passionnés d’e-sport qui nourrissent toujours l’espoir de voir les jeux vidéo au sein des Jeux Olympiques. Des déclarations qui s’inscrivent notamment dans la stratégie e-sport 2020-2025, qui mentionne également la possibilité de profiter des JO de Paris 2024 pour promouvoir les e-sports. Le 3 juin dernier, des représentants du secteur de l’e-sport ont même été invités au Palais de l’Élysée à l’occasion de la « Trackmania Cup ». La France se positionne donc sérieusement pour le secteur de l’e-sport, et ne promet que du bon pour les passionnés. Cependant, les débats sont vifs sur l’intégration de l’e-sport au JO de Paris 2024. En effet, si la France confirme sa volonté d’intégrer au mieux ce nouveau type de sports, la programmation des jeux de Paris 2024 n’a pourtant pas retenu l’e-sport lors de l’annonce finale du programme des épreuves. Néanmoins, la porte reste ouverte, selon le Comité International Olympique (CIO) pour les JO de Los Angeles de 2028.

Une petite désillusion pour les passionnés, qui ont dû se rabattre sur la création des « Olympic Virtual Series », le tout premier événement annoncé par le CIO. Cet événement sera désormais le tout premier événement olympique sous licence consacré aux sports virtuels physiques : baseball, cyclisme, aviron, voile et sport automobile seront au programme. Un événement particulièrement attendu, tout comme les « Intel World Open » l’était en 2021, avec à l’honneur les jeux « Rocket League » et « Street Fighter 5 ». Cette évolution ne fait que souligner l’essor d’un sport dont le chiffre d’affaires en 2021 s’élève déjà à 1,08 milliard de dollars, chiffre qui ne cesse d’augmenter. Emmanuel Macron l’a bien compris et souhaite séduire la communauté e-sportive en accueillant les plus grands événements e-sportifs mondiaux.

Défini comme un ensemble de pratiques permettant à des joueurs de confronter leur niveau par l’intermédiaire d’un support électronique et essentiellement dans le jeu vidéo, selon la définition officielle de France Esport, ce type de pratique tend à se faire connaitre en France. En effet, c’est en 2019, lors de la « Paris Games Week », que le secrétaire d’Etat chargé du Numérique officialise l’entrée du gouvernement dans le secteur e-sportif en présentant la stratégie e-sport 2020-2025. L’objectif ? Faire de la France le leader européen de l’e-sport en 2025. Il s’agit d’une avancée majeure pour les acteurs français du secteur qui seront donc accompagnés par l’Etat français.

Grâce à sa portée et son développement, l’e-sport suscite au fil des années de plus en plus d’intérêt par les acteurs du monde entier. Les diverses actions entreprises par différents pays, notamment autour des Jeux Olympiques, laissent présager un potentiel pour l’e-sport au Jeux Olympiques. Affaire à suivre lors de la prochaine partie.

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