Les COPs se suivent… et se ressemblent

A Sharm el-Sheikh en Egypte, le monde se réunit jusqu'au 18 novembre pour discuter des problèmes liés au changement climatique. Mais il ne faut s'attendre à grande chose.

Au début de la COP27, les participants sont encore optimistes... Foto: Kiara Worth / UN Climate Change

(KL) – L’objectif déclaré de cette 27e Conférence sur le Climat COP, est de débattre de ce qu’il faut faire pour assurer la mise en œuvre des objectifs exprimés lors de la COP 21 en 2015 à Paris. A un moment où des mesures d’urgence devraient être prises, on discute, discute et discute. Comme à chaque COP. Mais s’il est important que le monde puisse dialoguer sur cette question qui concerne la planète entière, il serait encore mieux si le monde agissait au lieu de définir toutes les quelques années, de nouveaux objectifs pour le générations futures. Le début de cette conférence aura été prometteur, à condition d’avoir sensiblement baissé les exigences.

Il aura fallu 30 ans de négociation, avant que les états « riches » acceptent de négocier un dédommagement pour les dégâts déjà causés par les changements climatiques dans les pays ayant le moins contribué à la pollution ayant engendré ces changements. Comme par exemple en Afrique qui n’est non seulement le continent où a lieu cette COP 27, mais qui est le continent polluant le moins et souffrant le plus des conséquences de cette pollution, sans disposer des moyens pour réparer les dégâts. Au début de cette 27e « United Nations Climate Change Conference COP27 », les pays riches ont fini par accepter d’ouvrir des négociations en vue d’une compensation pour ces pays. Pendant 30 ans, une telle compensation a été refusée, maintenant, on est au moins prêt à en discuter. Pourvu que ces discussions ne prennent pas encore 30 ans…

Mais ce n’est pas la première fois qu’on parle des dégâts causés par les changements climatiques. Déjà en 2009, lors de la COP 15 à Copenhague, le monde s’était mis d’accord de dédommager les pays ayant déjà subi des dégâts dans ce contexte, à hauteur de 100 milliards de dollars. Mais seulement 83,3 milliards ont réellement été mobilisés et les crises mondiales actuelles ne risquent pas de favoriser l’évolution de la cagnotte. Pourtant, des experts estiment que les dégâts causés par les changements climatiques dans le monde, s’élèveraient à un 1 trillion (!) de dollars.

Si l’organisation de ces conférences traduit une bonne volonté de sauver cette planète, les réalités sont ce qu’elles sont. Nous n’avons aucun problème de mobiliser des sommes bien plus importantes pour mener des guerres, sauver des banques qui se sont fait avoir en spéculant ou pour assurer les bonnes affaires de « Big Business ». Pour le dire clairement – l’être humain investit bien plus dans la destruction de son habitat que dans son sauvetage.

Pourtant, partout dans le monde, les phénomènes météorologiques étranges se multiplient, les sécheresses, inondations, éruptions volcaniques ou la fonte des glaciers menacent les populations aux quatre coins du monde, mais là où seul un effort mondial pourrait sauvegarder notre planète, on dilapide les moyens pour s’entre-tuer.

La COP 27 à Sharm-el-Sheikh se terminera le 18 novembre, comme les autres conférences du même type, par des déclarations dégoulinant de bienveillance. Mais comme toujours, on restera au stade des déclarations des meilleures intentions, tout en continuant à polluer notre planète pour des raisons économiques et autres. Oui, c’est important de parler, d’échanger, de se concerter. Mais sans action concrète, on pourrait aussi se passer de ces conférences à l’avenir.

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