Peau neuve pour l’ED Strasbourg-Ortenau

Changement de la présidence de cet Eurodistrict, de nouvelles têtes dans le Conseil de l’Eurodistrict. Et un intérêt toujours aussi vif pour cette structure franco-allemande.

Roland Ries a repris la présidence de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau. Foto: © Kai Littmann

(KL) – Pour sa dernière séance en tant que Président de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, Frank Scherer avait convié les élus alsaciens et badois du Conseil de l’Eurodistrict à la Tour Burda, endroit plus sophistiqué que la salle habituelle au Kreistag. Sans surprise, la présidence a donc changée de mains, le nouveau Président étant un ancien – pour les deux ans à venir, Roland Ries pilotera cette structure transfrontalière.

La salle était comble hier lors de la réunion du Conseil de l’Eurodistrict, ce qui est plutôt rare. Mais les nombreuses nouvelles têtes qui représentent le côté strasbourgeois au sein du Conseil suite aux élections municipales, ont suscité un vif intérêt. Et ce n’est pas fini – lors de la prochaine séance du Conseil, il y aura aussi des changements du côté de l’Ortenau, après que les résultats des élections communales le 25 mai dernier soient consommés.

Toujours est-il que Roland Ries a été élu Président, Frank Scherer, sur proposition du maire d’Offenburg Edith Schreiner, Vice-Président. Au niveau du bureau, le nouveau maire de Kehl, Toni Vetrano, remplaçera, en toute logique, Günther Petry. Siègent donc pour l’Ortenau au bureau : Frank Scherer, Toni Vetrano, Edith Schreiner, Klaus Muttach (Achern), Matthias Braun (Oberkirch), Dr. Wolfgang Müller (Lahr) et Bruno Metz (Ettenheim). La CUS sera représentée au bureau par Roland Ries, Robert Herrmann, Nawel Rafik-Elmrini, Yves Bur, Eric Schulz, René Schaal et Jean-Baptiste Gernet.

Dans son discours bilan, Frank Scherer a souligné l’importance de développer cette structure qui, avec une équipe minimum, a réussi à organiser pas mal de choses pendant sa mandature. Roland Ries, lui, a réitéré sa demande d’un «statut particulier» pour l’Eurodistrict. Un statut particulier ? Il convient dans un premier temps que l’Eurodistrict se remette en place pour un bilan intermédiaire. Les attentes vis-à-vis de cette structure sont grandes, les moyens mis en oeuvre sont très limités. Si un «statut particulier» pouvait permettre de faciliter les démarches administratives, si un tel statut pouvait rendre cette structure plus efficace, alors, oui au statut particulier.

Avant de parler statut, il faudra définir les objectifs. Les projets. Les moyens humains et financiers mis en oeuvre. Le degré de participation citoyenne qui avait fait de bons premiers pas ces deux dernières années. Deux ou trois sièges pour la société civile dans le Conseil de l’Eurodistrict, cela constituerait une vraie innovation. Une partie du budget prévu pour des projets pourrait être mise au vote sur le site Internet de l’Eurodistrict. Mais tout cela relève de la volonté politique.

Le Conseil, après les élections et les discours, s’est toute de suite mis au travail. Le conseiller allemand Dr. Walter Caroli a été mandaté pour représenter l’Eurodistrict auprès d’ADEUS, la commande pour la nouvelle cartographie de l’Eurodistrict a été attribuée à une société suisse (Rhin Supérieur oblige…) qui porte le nom «in medias res», mais en vue de l’heure avancée, trois points ont été retirés de l’ordre du jour, dont les deux qui concernent la situation du staff du Secrétariat Général à Kehl, chroniquement en pénurie de collaborateurs. Pourvu que ce point important soit réglée rapidement – on ne peut pas augmenter en permanence les attentes de la population, sans disposer d’une équipe assez importante pour pouvoir répondre à ces attentes.

Toutefois, la nouvelle équipe strasbourgeoise semble déterminée de s’engager pour l’évolution de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau. C’est le moment pour passer la vitesse supérieure et non pas pour rétrograder !

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