#FreeFariba : Mobilisons l’Europe !

Le Parlement Européen a un rôle à jouer dans la libération de Fariba Adelkhah. Foto: Gzen92 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Le 9 juillet 2020, Fariba Adelkhah vivait son 400eme jour d’emprisonnement  . Sa peine ayant été confirmée en appel à l’issue d’un procès qualifié de strictement politique par son comité de soutien au sein duquel, fin juin, des scientifiques se disaient abasourdis par l’indifférence dont faisait preuve Frédérique Vidal, ministre française de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ministre toujours en poste dans le récent Gouvernement Castex. Le silence des pays européens était également pointé du doigt par le comité de soutien. En effet, donnant à différents moteurs de recherche les prénom et nom de la chercheuse, les références qui en ressortent restent essentiellement francophones.

Il y a un an, une synthèse du Fonds d’Analyse des Société Politiques (FASOPO) répertoriait une série d’articles parlant de Fariba Adelkhah. Ce document de dix pages mentionne des publications en arabe, suédois, italien, espagnol, anglais et français. Depuis, pour l’Espagne, La Vanguardia a rendu compte le 21 mars 2020 de la libération de Roland Marchal et de la demande faite par le président français au gouvernement iranien de libérer également Fariba Adelkhah. Nouvelles données par El Diario le même jour. Le 6 mai 2020 Periodistas en Español publiait un article consacré au livre « Pour Fariba Adelkhah et Roland Marchal » édité par Presses de Science Po. Le 30 juin 2020, La Vanguardia annonçait la confirmation par la Cour d’Appel, de sa peine initiale. El Mundo n’a plus rien publié à son sujet depuis juillet 2019. Côté Portugal, l’agence de presse Lusa notifiait le 21 avril 2020 que Fariba Adelkhah ne faisait pas partie des 1.000 détenus étrangers remis en liberté provisoire en Iran, suite à la pandémie de Covid-19.

Peu de réactions européennes, quelques articles dans la presse de la Péninsule Ibérique, pour citer un exemple. Faut-il demeurer dans la déploration ou passer à l’action ? Et si les lectrices et lecteurs d’Eurojournalist(e) adressaient des courriers aux eurodéputé(e)s de leur choix ? Une mobilisation des politiques au niveau européen ne passera pas inaperçue dans le presse. Il sera ainsi montré que l’Union Européenne peut servir à autre chose qu’à édicter des normes. La libération de Fariba Adelkhah est une cause humanitaire à laquelle tout un chacun peut s’associer, en dépit des appartenances et couleurs politiques. Si toutefois cette campagne venait à laisser apparaître un clivage, ceux qui s’en désintéresseront, ou pire la stigmatiseront, nuiront d’abord à eux-mêmes…

La liste des eurodéputé(e)s est accessible sur le site du Parlement. Vous pouvez aussi y formuler une demande d’information. A vos claviers !