« J’ai été comme aspiré par un siphon »

C’est ainsi que Jean-Louis Gutapfel, un octogénaire pourtant très dynamique, décrit sa bataille contre le Sars-CoV-2.

Initialement compositeur-typographe, passionné par les chiffres et les lettres, l’ordinateur est pour Jean-Louis Gutapfel un instrument fabuleux, mais il garde une certaine nostalgie des caractères en plomb... Foto: privée

(Jean-Marc Claus) – Jean-Louis Gutapfel a toujours été très actif et d’une nature optimiste. Ce Strasbourgeois d’origine, venu s’installer, il y a maintenant huit ans, au cœur d’un village de la Communauté d’Agglomération de Haguenau, a de par son passé professionnel dans l’industrie graphique, la passion des chiffres et des lettres, mais aussi de la cuisine par héritage maternel. Frappé sournoisement par le virus Sars-CoV-2 début décembre 2021, il relate son expérience avec vivacité.

Une vivacité naturelle, mais modérée par les séquelles de la maladie qui l’a, selon ses propres termes, considérablement secoué. Les symptômes se sont manifestés de façon diffuse début décembre, mais le 12, tout s’est brusquement emballé, au point de nécessiter son admission d’urgence au Centre Hospitalier de Haguenau. Un établissement où il est suivi pour d’autres problèmes de santé, ce qui l’a considérablement rassuré, avant de sombrer dans un état de conscience fortement altérée.

Il décrit une sensation d’aspiration par une spirale. Phénomène contre lequel il ne pouvait lutter seul. Impression d’être dans un nuage percevant ainsi très partiellement les stimulations externes, affaiblissement de la volonté combiné à une perte de forces physique, il a commencé à vraiment émerger aux environs du 24 décembre, et il est rentré chez lui le 30.

Mais dans quel état !, dit-il sans pour autant se départir de sa bonhommie. Huit kilos en moins, une assistance respiratoire permanente durant une semaine et demie, un diabète qui s’était aggravé, une faiblesse musculaire de type jambes en caoutchouc (sic), avec de surcroît quelques troubles mnésiques et praxiques. Heureusement pour lui et sa compagne, Jean-Louis Gutapfel n’a pas souffert d’agueusie ou d’anosmie, ainsi a-t-il pu très rapidement se remettre aux fourneaux.

Ce combat qu’il a mené contre la maladie, grâce aux équipes soignantes du Centre Hospitalier de Haguenau auxquelles il reconnaît sans aucune réserve devoir la vie, se poursuit quotidiennement quant aux séquelles dont il espère venir à bout. « Je sais que je vais gagner », dit-il tout en soulignant que seul, il n’y serait jamais arrivé, malgré son schéma vaccinal alors complet, au moment où il est tombé malade.

Jean-Louis Gutapfel se montre à ce propos très clair, il incite tout un chacun à se faire vacciner car selon ses propres termes et son expérience, « Il faut faire confiance à ceux qui nous soignent et dans aucun domaine de la vie on a cent pour cent de réussite. ». Visiblement, cet ancien cadre de l’industrie graphique, qui a débuté se carrière au bas de l’échelle, comprend parfaitement la notion de balance bénéfice-risque.

Faisant preuve d’une honnêteté et d’une rigueur intellectuelles remarquables, il n’affirme pas que la vaccination lui a sauvé la vie, mais refuse de supposer qu’elle aurait été sans effets, et c’est dans cet état d’esprit qu’il a pris rendez-vous pour son rappel. Faire confiance à la médecine et aux équipes soignantes, reste le leitmotiv du témoignage de cet attachant octogénaire, qui n’a pas assez de mots pour remercier les soignants du Centre Hospitalier de Haguenau.

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