« Le point de départ d’une ‘histoire d’amour régionale’ »…

Ce mot de Tobias Gotthardt, Président des commissions Education et Affaires Européenne du Parlement de la Bavière, résume parfaitement la première rencontre entre la Bavière et la Région Grand Est.

Christèle Willer et Tobias Gotthardt - le courant passe entre la Région Grand Est et la Bavière. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY 2.0

(KL) – Malgré les grèves des trains cette semaine, autant en France qu’en Allemagne, une belle rencontre a eu lieu ce mercredi soir entre les membres de la commission d’éducation du parlement de la Bavière et la Vice-présidente du Grand Est Christèle Willer qui elle, est responsable des Lycées durables et de l’Education au niveau du Grand Est. Autant la Bavière que la Région Grand Est souhaitent développer une perspective européenne et commune qui, quelque part semble être une évidence, considérant que la Bavière et la Région Grand Est comptent parmi les régions les plus performantes de leur pays respectifs. Mercredi soir, une réunion entre la Bavière et la Région Grand Est a permis de créer des liens qui seront approfondis déjà dans quelques semaines, lors d’une deuxième visite d’une délégation du gouvernement bavarois à Strasbourg. Prometteur.

Après la rencontre de mercredi soir, Christèle Willer s’est montré satisfaite de ce premier contact : « Nous avons échangé en se disant que la Région Grand Est, en termes de taille, de budget, et de performance, est un partenaire idéal pour la Bavière. Nous avons partagé et argumenté sur nos enjeux d’éducation et de transition environnementale et énergétique. J’ai développé et lancé notre « Plan Lycée Vert », un plan de 450 millions d’euros, avec la rénovation de nos toitures des Lycées pour accueillir les installations « Solar’Est ». Il s’agit de 1,5 million m2 de panneaux photovoltaïques et du coup, nous avons échangé sur l’autoconsommation et la revente d’énergie, j’ai parlé du plan « Neolux », donc les changements des lumières en LED, de chauffage, de réseau de chaleur collectif. Nous avons également pu évoquer le numérique, le « Lycée 4.0 » où nous avons dotés tous nos Lycéens d’ordinateurs. Nous avons également pu parler des différences administratives dans les systèmes scolaires, mais aussi des Fonds Européens et de leur utilisation. L’idée est de renforcer nos réseaux réciproques, et de porter des sujets communs qui sont nombreux du fait des compétences gérées par la Région Grand Est. Lors de la deuxième visite de membres du gouvernement bavarois, nous avons prévu d’élargir nos échanges sur des sujets comme l’économie, l’environnement, l’hydrogène et le tourisme ».

Même son de cloche chez Tobias Gotthardt, Président des commissions Education et Affaires Européenne du Parlement de la Bavière : « Les échanges sur la politique d’éducation avec la Vice-présidente Christèle Willer constitue un exemple-type pour la plus-value d’une coopération transfrontalière bavaroise-française. Déjà en 2017, un mémorandum concernant l’éducation citoyenne, politique et historique avait été rédigé par l’ancien ministre de l’éducation bavarois Dr. Ludwig Spaenle et ce document pourra constituer une première base de notre coopération. Je vois des points communs importants pour un grand nombre de sujets politiques, sociétaux et économiques qui profiteront aux deux partenaires. Cette rencontre était le point de départ d’une « histoire d’amour régionale » que nous allons poursuivre. »

Les points communs entre la Région Grand Est et la Bavière commencent par une situation géographique qui appelle des coopérations transfrontalières et européennes. Ainsi, la Bavière a déjà mis en œuvre ce type de partenariat européen avec ses voisins tchèques, autrichiens, mais aussi avec différentes régions en France ou encore l’Ecosse, tout comme la Région Grand Est soigne ses relations avec ses voisins qui sont la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse.

Dans une Europe où la notion des régions devient de plus en plus importante, des coopérations entre des régions performantes ne peuvent que servir les partenaires. La suite ? Avant l’été, la deuxième visite bavaroise aura lieu à Strasbourg pour fixer le cadre et les sujets de la future coopération. Où, comme l’a dit Tobias Gotthardt, « il y a bien plus que le bretzel qui nous unit… ».

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