LFB remercie le FSE

Souvent décriées, à raison pour certaines, les subventions européennes ne servent heureusement pas toutes les intérêts des lobbies, notamment ceux de l'agriculture et de l'élevage intensif.

Le sens même de la Ferme Buissonnière... Foto: Françoise Fauvel

(Par Jean-Marc Claus) – La Ferme Buissonnière, c’est d’abord un rêve. Mais le rêve de personnes qui ne se complaisent pas dans la rêverie. Loin de là ! Françoise et Jean-Daniel Fauvel, énergiques quadragénaires d’origine colmarienne et strasbourgeoise, venue et revenu à Strasbourg poursuivre leurs études, se sont installés il y a 13 ans dans un village bas-rhinois de moins de 300 habitants. Françoise nourrit, depuis l’enfance, le projet de vivre dans une ferme. Mais, ses références et ses choix n’entrant dans aucun cadre, il lui est toujours nécessaire de faire montre d’autant plus  d’inventivité et de pugnacité.

A personne atypique, parcours atypique : il lui a donc fallu créer son propre emploi. DEUG de Sociologie, Maîtrise des Sciences de l’Éducation, passionnée de chevaux, on pourrait l’imaginer s’orienter vers les métiers du cheval ou de l’éducation. Et bien non, ce n’est pas faute de s’y être essayé, mais elle n’y trouve pas son compte. Elle complète alors sa formation, travaille dans le périscolaire, mais là non plus, ça ne prend pas. Après le mariage avec Jean-Daniel, l’achat d’une maison à Buswiller, la naissance de Léonard et Armance, puis de Merlin – donc six années d’expérimentation du quotidien de femme au foyer – elle occupe enfin un emploi d’auxiliaire de vie, qui se solde par une période de chômage, démarrée en Mai 2018 et se terminant en Juillet 2020. C’est durant ce parcours atypique, que naît et se concrétise l’idée de « La Ferme Buissonnière ». Non pas une ferme pédagogique, avec production agricole ou d’élevage, comme il en existe beaucoup mais, selon le concept de Françoise Fauvel , « une ferme comme chez mémé »,.

Il s’agit de réhabiliter la ferme d’autrefois, quand une partie du domicile était dédiée à l’élevage de quelques poules, lapins, chèvres, avec parfois un animal de trait qui rendait alors de multiples services. Transposé au 21e siècle, ce concept permet d’ expérimenter à nouveau les bienfaits d’une vie au contact des animaux dits domestiques. Cependant, à La Ferme Buissonnière, on ne cultive pas pour autant une certaine nostalgie teintée de romantisme. Ce n’est pas un écomusée, mais un lieu de vie et de partage. A la ferme, domicile devenu le lieu de travail de Françoise, où résident les animaux qui constituent son équipe, on y côtoie les visiteurs venant bénéficier de prestations orientés vers l’animation, l’éducation et la médiation animale. Médiation animale à laquelle Françoise Fauvel s’est formée, obtenant en Janvier 2020 un diplôme de Chargée de Projets en Médiation par l’Animal, l’un des deux seuls diplômes reconnus au niveau européen. Outre les visites à la ferme qu’elle anime, elle est à même d’assurer des séances de médiation par l’animal, au sein d’institutions telles que les Instituts Médico-Pédagogiques (IME) et Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) où elle intervient déjà régulièrement.

Grâce à l’obtention toute récente d’une subvention du Fond Social Européen, établie sur le financement à 75% + 10% de Bonus Développement Durable, d’un projet évalué à 23.000€, elle va désormais pouvoir asseoir et pérenniser son activité, en étant durant une année salariée à mi-temps de son association. Ce qui arrive à point nommé avec la fin prochaine de ses droits au chômage. L’objectif est bien sûr l’autonomie financière à l’horizon du Printemps 2021, car il n’est pas dans la mentalité de la maison de vivre de subventions. Nous allons, à Eurojournalist(e), suivre cette affaire de très près. Mais vous pouvez dès à présent retrouver La Ferme Buissonnière sur Facebook en cliquant ici.

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