Mettons ce gouvernement aux arrêts !

Véran qui regarde Véran, une parfaite illustration de la Macronie qui ne regarde et ne voit qu’elle-même. Foto: Jean-Paul Corlin / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Le 1er Mars, le Ministre Délégué au Renouveau Démocratique et spokesman of the so macronist startup nation government builder Oliver Véran himself, s’est fendu d’un long et anaphorique discours rythmé par un tantôt plaintif et tantôt martial « Mettre la France à l’arrêt, c’est… ». Dans le même genre, le « Moi Président de la République… » du presque oublié François Hollande avait tout de même plus d’allure, même si par la suite, ce fut un grand flop.

Une tirade grotesque, qui a valu au porte-parole du gouvernement dans Le Courrier Picard, quotidien d’extrême-gauche comme chacun sait, un éditorial intitulé « L’apocalypse selon saint Véran ». Parfaite illustration et pur produit de la Macronie, ce discours est typique des propos d’individus ne regardant et ne voyant qu’eux-mêmes, au point de justifier leurs erreurs par des arguments totalement absurdes. Ce que soulignait le Prix Nobel de Médecine Santiago Ramón y Cajal en affirmant : « Le pire n’est pas de commettre une erreur, mais de tenter de la justifier, au lieu d’en tirer parti comme d’un avertissement providentiel de notre légèreté ou de notre ignorance. »

Olivier Véran est certes médecin, mais très loin du Prix Nobel, ainsi, Emmanuel Macron lui offrira peut-être à titre de consolation, la Légion d’Honneur comme il l’a fait pour Jeff Bezos, grand destructeur de l’économie locale qui, par son tentaculaire système de distribution à bas prix, met des milliers de commerces à l’arrêt. D’ailleurs, puisque le ministre Véran tient tellement à parler d’arrêt, c’est ce gouvernement de millionnaires qu’il faudrait mettre aux arrêts, car en cinq années et demi, la Macronie peut se féliciter d’accumuler onze condamnations, huit mises en examen et douze enquêtes en cours.

Un palmarès qui dans n’importe quelle monarchie constitutionnelle, aurait provoqué non seulement une cascade de démissions, mais surtout la chute du gouvernement. Or, au doux et beau pays de France, théâtre d’une monarchie républicaine depuis 1958, le seul monarque ayant eu le courage de démissionner lorsqu’il fut désavoué par le peuple lors d’un référendum, est celui à l’origine de ce système. Entre un grand général, qui s’est rebellé lorsque le pays était livré à l’ennemi par le gouvernement, et un petit banquier d’affaires qui vend le pays à la découpe à ses amis financiers, il n’y a vraiment pas photo.

Le courage s’apprend, comme un enfant apprend à parler, disait Euripide. Force est de constater que beaucoup en parlant, perdent des occasions de se taire, car leurs propos les desservent plus qu’ils servent. En jouant la carte du catastrophisme jusqu’à provoquer l’hilarité des observateurs les plus raisonnables, le ministre Véran a donné une raison supplémentaire à ses concitoyens pour bloquer le pays. En jouant la carte de la politique internationale, sans se soucier de ses concitoyens, le président Macron donne à ceux qui le détestent, une raison supplémentaire de voter à l’extrême-droite en 2027. C’est là qu’une fois de plus, il est démontré qu’En Marche-Renaissance & consorts forment avec le FN-RN les deux faces d’une même pièce assurant la défense du Kapital par tous les moyens.

A l’instar du crève-la-faim qui se fait embastiller lorsqu’il vole un sandwich, alors que la vedette semant la mort et la désolation en conduisant sous l’emprise de toxiques bénéficie de multiples égards, le peuple de ce pays que des crises successives entraînent inexorablement vers la pauvreté, voit ses gouvernants se vautrer en toute quiétude dans le confort que leur offre la République, en demeurant totalement sourd aux appels de détresse de leurs concitoyens. Ainsi, ne reste-t-il pas d’autre options que de, non seulement mettre le pays à l’arrêt le 7 mars, mais aussi mettre ce gouvernement aux arrêts !