Niederschaeffolsheim. La vie. La vraie. (6)
Sousceyrac-en-Quercy – Niederschaeffolsheim : Un jumelage en marche !
(Jean-Marc Claus) – Qu’ont en commun ces deux communes que près de 800 km de distance séparent ? Exactement le même nombre de lettres ? Certes, oui. Sensiblement le même nombre d’habitants ? Assurément, oui. Mais encore ? Bien plus que ces quelques similitudes factuelles, la visite éclair d’une délégation de Sousceyracois du soir du 19 au matin du 21 juin, a mis en évidence une très grande proximité issue du partage de valeurs communes, comme l’a souligné le maire Francis Laborie au terme de cette première rencontre in situ.
Volonté partagée de part et d’autre par les Municipalités des deux communes, après une longue période de recherche et de maturation interrompue par la pandémie de Covid-19, c’est suite à un étonnant concours de circonstances que le projet de jumelage à pris corps. Après la création d’un Comité de Jumelage à Sousceyrac-en-Quercy en avril dernier, et la décision le mois suivant à Niederschaeffolsheim de confier à l’Association Particip’Actif la prise en main du projet, il fallait aussi se rencontrer en 3D.
Ce qui fut fait et commença lundi soir, par un apéro dinatoire en plein air, place de la mairie. Soit l’inverse des aventures d’Astérix le Gaulois, qui se terminent par un banquet alors que là, tout commença vraiment par cette rencontre au cours de laquelle la délégation de Sousceyracois fut accueillie par le maire Brigitte Steinmetz, mais aussi de nombreux responsables d’associations, car de l’implication du tissu associatif de chaque commune dépendra aussi très largement la réussite de ce jumelage.
Missionnés par la Municipalité et l’association Particip’Actif, Hector Orcesi, secondé par sont épouse Danielle ainsi que Julien Schillinger et Émilie Huguet, ont assuré l’organisation de cette prise de contact, dont la seconde journée était consacrée à la visite de la commune. Un parcours qui, à travers le village et les champs, permit rencontres et découvertes, dont le passage à l’école fut un moment fort, car Francis Laborie et Marcel Piotte sont tous deux enseignants en retraite.
L’architecture locale et les couleurs variées de façades, ainsi que l’entretien du patrimoine immobilier tant public que privé, ont favorablement impressionné les visiteurs, dont Michel Fouillac qui est entrepreneur dans le secteur du bâtiment. Les houblonnières ont également attiré leur attention, et l’élevage en stabulation fut une découverte car dans le Lot les bovins, dont les célèbres Salers originaires du Cantal voisin, sont toute l’année en pâture. A agriculture différente gastronomie différente, et c’est ainsi que les cinq visiteurs ont très largement apprécié de nombreuses spécialités régionales.
Soulignés par Christian Crouzat, dont le fils vit dans la région, l’impact de l’histoire souvent tragique de l’Alsace sur le temps présent et la préservation de la langue alsacienne, sont autant d’éléments historiques, sociologiques et culturels cités en exemples. Aujourd’hui retraité, après avoir été longtemps en charge d’un important réseau routier départemental, il déplore le déclin de la pratique de l’occitan dans sa région et se réjouit de la pérennisation de l’alsacien, sans ignorer que n’est pas un acquis.
Revenant au socle de valeurs réunissant les deux communes et susceptible de fédérer les deux communautés villageoises, le maire Francis Laborie cita lors du dîner de mardi se prolongeant en veillée, notamment la simplicité, la franchise et le sens de l’accueil. Ce qui le conduit à affirmer que ce jumelage, se présentant sous de bons auspices, mérite d’être développé. Il n’y a plus qu’à, en somme, mais cela dépendra aussi beaucoup de l’implication des citoyens de part et d’autre.
Patrick Rousselle qui, après avoir consacré sa carrière professionnelle à la recherche en génétique, préside maintenant le Comité de Jumelage de Sousceyrac-en-Quercy, a souligné l‘importance de ne jamais perdre de vue que l’humanité procède d’un tronc commun, duquel sont issues des variantes mais sans fondamentalement se distinguer de ce qui fondamentalement nous rapproche tous. Or, c’est justement parce que nous sommes tous « génétiquement proches », que nous pouvons nous retrouver sur des valeurs telles que celles pointées par Francis Laborie.
Revenons à notre nature propre d’être humains, partageant une destinée commune, sans nous laisser diviser par ce qui pourrait culturellement nous séparer. C’est ainsi que les habitants de Sousceyrac-en-Quercy, ont vécu très positivement l’expérience de l’accueil temporaire de deux familles de réfugiés Syriens. Pour mémoire, lors de l’évacuation de civils Bas-Rhinois en 1939-1940, plus de la moitié d’entre eux se sont retrouvés en Dordogne, département voisin du Lot…
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