#FreeFariba : Howz-e Soltan et Sadaf Mareh

Constituant une vaste zone humide, deux lacs reliés par une voie d’eau, constituent pour les Iraniens un précieux trésor à plus d’un titre.

S’y faire photographier reste un grand classique pour les Iraniens et les touristes. Foto: Mokhaladmusavi / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – A 40 kilomètres de Qom, ville comptant près de 1,3 million d’habitants, et 85 km de Téhéran peuplée de plus de 8,8 millions d’âmes, situés dans une zone humide précieuse pour la préservation des équilibres naturels, deux lacs attirent nombre d’Iraniens, mais aussi les visiteurs étrangers. D’une superficie de 240 km², soit l’équivalent de celle de la ville de Marseille, la zone humide des lacs Howz-e Soltan et Sadaf Mareh, constitue une énorme réserve naturelle de sel, 720 mètres au dessus du niveau de la mer.

Alimentée par des rivière de montagne, sa taille varie en fonction des précipitations. Constituée de deux dépressions reliées par une voie d’eau, elle est composée à l’Ouest du Howz-e Sultan et à l’Est, du Sadaf Mareh. Leur remplissage se fait à la fonte des neiges et par les pluies saisonnières que drainent notamment les rivières Shour, Ghara-Chai et Varamin.

Exploité pour son du sel, en couches allant jusqu’à 20 mètres d’épaisseur emprisonnées entre des strates argileuses, l’attrait touristique de ce site n’est pas pour autant négligé par les pouvoirs publics. Le début du printemps ou fin de l’automne sont les meilleures périodes pour s’y rendre, mais chaque saison y a son charme.

Peu profond, il est le biotope d’une faune spécifique et sert de refuge à certaines espèces d’oiseaux migrateurs venant de pays situés au Nord de la Mer Caspienne. On y trouve également des populations d’houbaras, d’oies grises, de colverts, de tadornes de Belon et de cigognes. Les Iraniens élèvent aussi dans les eaux salées, la crevette armita. Les organismes microscopiques adaptés à la vie en milieu salin présents dans le lac sont par ailleurs, l’objet de recherches scientifiques.

Apprécié aussi par les vététistes et les motards, le site est également l’objet de randonnées, mais il s’avère bien plus agréable et surtout romantique, de se déplacer à pied dans les zones non exploitées par des machines. S’y faire photographier en amoureux ou en famille, reste un grand classique pour les Iraniens vivant à proximité, mais pas seulement, car on vient de loin pour contempler ce site et immortaliser le moment.

A l’heure où libérée de la prison d’Evin, mais toujours privée de liberté de mouvement, Fariba Adelkhah doit demeurer en Iran car n’ayant pas encore récupéré ses papiers, il n’est pas inutile de rappeler que ce pays est bien plus grand et infiniment plus beau que le Régime des Mollah qui se pique de donner des leçons au reste du monde, dont la France, pour ne citer que cet exemple.

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