Los Belenes de Arena de Gran Canaria

Des sculptures de sable impressionnantes apparaissent durant la période de l’Avent, chaque année, sur une plage canarienne.

Les « belenes de arena », mettent en scène chaque année, des nativités historiques ou adaptées au temps présent. Foto: Luca Adami / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0

(Jean-Marc Claus) – A Las Palmas de Gran Canaria, au Nord-Est de l’île, sur la plage de Las Canteras, est visible chaque hiver dès début décembre depuis 2005, le plus grand ensemble de crèches en sable réalisé en Europe. Des artistes locaux et internationaux sculptent 2.000 tonnes de sable, toujours sur la thématique de la Nativité, mais chaque année avec des variantes, dont certaines en lien avec l’actualité.

Par exemple, l’an dernier, une scène réalisée par l’artiste lettonne Sanita Ravina, rendait hommage aux soignants mobilisés au plus fort de la pandémie de Covid-19. Ainsi, ces créations monumentales éphémères, font le lien entre passé et présent, histoire et modernité. Ce qui, pour s’y intéresser et les visiter, ne nécessite pas une adhésion aux dogmes religieux dont elles sont issues.

Rien que la seule symbolique du matériau employé, donne déjà suffisamment à réfléchir, sur le caractère éphémère de nos existences, et l’écoulement inexorable du temps dans le sablier de la vie. En Espagne, comme au Portugal, la question des crèches dans les lieux et bâtiments publics, ne génère pas de débats, comme c’est de plus en plus le cas en France. Le christianisme y est considéré comme un phénomène, à la fois cultuel et culturel.

Mais il serait faux de dire que ce sont des pays catholiques, car le seul pouvant revendiquer à juste titre cette appellation, est le Vatican. Plusieurs courants religieux ou non-religieux existent en Espagne, mais cela n’empêche personne de tenter sa chance de devenir millionnaire lors du tirage du « Sorteo de Navidad » chaque 21 Décembre !

La crèche, appelée « Belén » en Espagne, car traduction de « Bethléem », fait partie des traditions bien vivaces dans le pays, et nombre d’entre elles sont particulièrement imposantes comme, autre exemple, celle de Saragosse, réputée la plus grande du pays, dans son genre. Celles de sable, de Las Palmas de Gran Canaria, n’ont pas d’égales en Europe, donc Canarias – Aragon 1-0, serait-on tenté de dire, mais ces deux réalisations ne concourent pas dans la même catégorie.

Sur la Playa de Las Canteras à Las Palmas de Gran Canaria, le visiteur est invité à dépasser le caractère religieux des œuvres, pour se laisser interpeller, non seulement par la virtuosité et la technicité des artistes qui les ont réalisées, mais aussi des messages qu’ils veulent délivrer à l’humanité entière. Point n’est besoin de fréquenter avec assiduité une quelconque église, pour visiter cette exposition éphémère, et en nourrir sa propre vie intérieure.

Mais pour celles et ceux que le sable rebute, à Cordoue en Andalousie, des artisans chocolatiers ont réalisé une « Belén » qui a nécessité 1.400 kg de chocolat. Soit 0,07% du poids de celles de La Playa de Las Canteras à Las Palmas de Gran Canaria, mais là aussi, ces deux œuvres ne concourent pas dans la même catégorie…

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