La « pipirrana », une originale salade rafraîchissante

Souvent confondue à tort avec le gaspacho, la « pipirrana » est un autre plat de l’été.

Une « pipirrana » sur la table est toujours un indicateur de météo estivale. Foto: Raimundo Pasteur y López García / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Précisons d’emblée que la « pipirrana » n’a absolument rien à voir avec le produit des fonctions excrétrices de certains poissons, redoutables prédateurs des cours d’eaux sud-américains ! Confondu parfois avec le gaspacho, ce plat andalou n’est pas une soupe, mais une salade dont l’aspect peut, il est vrai, vu d’assez loin, faire penser à une soupe au pistou provençale ou une minestrone italienne.

Associant aux légumes poisson et œufs, la « pipirrana » peut entrer dans un régime végétarien, mais sera écartée par les végétaliens. Ainsi, sur une base de tomates détaillées en dés, on ajoute poivron vert et concombre découpés pareillement. S’y associent oignon blanc et ail émincés, puis thon en boite et parfois œufs durs refroidis puis coupés en rondelles. Évidemment sel, poivre, vinaigre et huile d’olive. Beaucoup d’huile d’olive car, en Espagne comme dans d’autres pays du Sud de l’Europe, la cuisine n’a sans elle aucun sens et aucune saveur.

Beaucoup d’huile d’olive également, parce que la « pipirrana » très consommée en Andalousie, est des plus courantes dans la Province de Jaén, capitale mondiale de l’aceite de oliva (huile d’olive). Située au Nord-Est de l’Andalousie, la ville de Jaén se prévaut d’être la plus ancienne d’Europe. Au milieu de terres fertiles irriguées par le Guadalquivir, elle fut de tous temps un lieu propice à l’implantation humaine. Connue au Xe siècle, à l’époque du Califat Omeyyade de Cordoue, sous le nom d’Ḫādira, elle était, selon la cartographie établie par Rāzī (865-935), au cœur d’un excellent terroir où se trouvaient dans une belle ferme aux terres couvertes, d’arbres et de nombreuses cultures.

Pour réaliser ce plat fraîcheur, suivez la recette de MJ qui, dans une vidéo, donne la recette de sa mère qui y associe de l’origan, se passe des œufs durs et montre comment la déguster. Fray Ángel Ramón Serrano des « Franciscanos Santo Espíritu del Monte Hospedería », quant à lui, dans une vidéo très complète, y associe œufs durs et mie de pain. Vous souhaitez la recette de la grand-mère, réalisée par la grand-mère ? Alors, cliquez ici et dans la série « Cocina con la Abuela », vous découvrirez la « pipirrana andaluza ».

Et si vous ne savez pas pourquoi la photo illustrant cet article, représente un plat autour duquel de trouvent quatre verres et quatre fourchettes, mais aucune assiette, c’est sans doute parce que vous n’avez pas visionné l’une des trois vidéos jusqu’au bout…

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