Moins de fruits et légumes dans les magasins ?

Les nouvelles règles aux frontières européennes impactent déjà l’approvisionnement en fruits et légumes en provenance de l‘Espagne et du Portugal. 30% des fruits et légumes consommés chez nous, viennent de ces deux pays.

Espérons que l'approvisionnement en fruits et légumes ne souffre pas des nouvelles règles aux frontières. Foto: By en:User:Daderot / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Ce week-end, avec le changement des règlements aux frontières européennes, on a vu des scènes où des routiers traversant des frontières, devait attendre pendant des heures aux stations de test installées aux abords de certaines frontières pour y obtenir les attestations nécessaires pour pouvoir se rendre dans un autre pays. Si on comprend la nécessité de vérifier aux frontières la circulation de personnes porteuses du virus et de ses variantes, ces nouvelles règles mettent en péril l’approvisionnement en fruits et légumes en Europe. Car 30% des fruits et légumes consommés dans nos pays, viennent de l‘Espagne et du Portugal, deux pays classés « zone à risque à haute incidence » et désormais soumis à des contrôles très strictes.

Pourquoi est-ce que ces nouvelles règles mettent en péril l’approvisionnement en fruits et légumes ? La réponse à cette question est purement logistique. Un camion circulant entre le Portugal et, disons, l’Allemagne, mettra deux à trois jours pour boucler un tel trajet. Avec les nouveaux contrôles aux frontières, plutôt trois jours. Mais cela pose un problème pour les routiers qui, à la frontière allemande, devront maintenant présenter un test Covid négatif de moins de 48 heures. Mais sur la route entre le Portugal ou le sud de l‘Espagne, où est-ce que les routiers pourront effectuer tous ces tests ? Et quid des heures et des heures de délais pour des produits dont la chaîne du froid est minutée ?

Certains fruits et légumes doivent être transportés et mis aux magasins très rapidement. Mais « très rapidement » ne sera désormais plus possible. Des transporteurs pourront décider d’annuler tout simplement des courses, craignant la responsabilité juridique en cas de livraison tardive. Et qui paiera lorsqu’un camion arrive à Hambourg avec une cargaison de fruits et légumes déjà pourris ?

Est-ce que nous assisterons aux mêmes choses que lors du premier confinement ? Quand certains supermarchés demandaient 11€ pour le kilo de bananes ? Est-ce que les fruits et légumes deviendront des aliments « pour riches » ? Ceux qui disposent d’un jardin ou mieux encore, d’un bout de terre à cultiver, seraient bien conseillés de planter quelques fruits et légumes, si ce n’est pas déjà fait. La situation des routiers devient trop compliquée, mais puisque l’approvisionnement en aliments importants en dépend, nous avons besoin de solutions. Et ce, très rapidement.

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