Pâques à Madère

A Madère, quelques traditions bien vivantes, ont une importance dans la vie sociale des insulaires, durant le carême et la semaine de Pâques.

La pião de corda (toupie de corde) se lance, comme son nom l’indique, à l’aide d’une corde. Foto: Juntas / Wikimedia Commons / PD

(Jean-Marc Claus) – Si, selon les agences de voyages, les meilleures conditions météorologiques pour séjourner à Madère règnent aux mois de juillet à septembre, les différents microclimats de l’île permettent d’y trouver des endroits agréables tout au long de l’année, même si en certains lieux, il n’est pas rare de connaître la météo des quatre saisons en une seule journée. Pour ce qui est des périodes festives, la semaine pascale et la fête des fleurs dont nous parlerons prochainement, sont des événements printaniers à ne pas manquer.

Que l’on partage ou non la foi chrétienne, il n’en demeure pas moins que pour les Portugais en général et les Madériens en particulier, la période du calendrier liturgique catholique constituée par la semana da páscoa (semaine pascale), précédée du quaresma (carème) diversement suivi, a une grande importance dans la vie sociale. Comme aux Açores, sur l’archipel de Madère un jeu traditionnel quelque peu en perte de vitesse, consiste pour des personnes qui se cooptent, à surprendre son ou ses partenaires en prononçant le mot « balamento » de manière inopinée.

Le plus rapide gagne un point et le jeu se pratique jusqu’au Sexta-Feira Santa (Vendredi Saint). Le ou les perdants offrent alors au gagnant, des amandes enrobées de chocolat ou des friandises, qui sont toujours dégustées ensemble. L’origine du mot balamento n’est pas très claire. Certains y voient un lien avec l’action de fabriquer des balles, d’où peut-être l’obligation d’offrir des dragées au gagnant ! Les balamento (pião), sont aussi une tradition de la semaine pascale madérienne, notamment à Porto da Cruz, sur la côte septentrionale de l’île.

Plus sérieusement, le Sexta-Feira Santa (Vendredi Saint), certaines localités madériennes organisent des romarias (pèlerinages) similaires à celui se déroulant sur l’île de São Miguel aux Açores. Il va sans dire qu’en de telles circonstances, on ne joue pas au balamento et on ne lance pas de pião ! Mais la tonalité grave de certains moments, ne fait pas obstacle à l’ambiance globalement festive de cette période de l’année qui, malgré les différents microclimats de l’île, est symbole de printemps.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste