Ángel Sánchez Vásquez, un héros sans cape

Un jeune médecin madrilène s’engage d’une façon originale contre la pandémie de Covid-19.

Le docteur Ángel Sánchez Vásquez, un "héros sans cape"... Foto: (c) Compte Twitter d'Ángel Sánchez Vásquez

(Jean-Marc Claus) – Le quotidien catalan « El Diario », le très madrilène « El Mundo », outre-atlantique, la presse péruvienne (« Diario El Comercio » et « Perú21 »), se sont fait l’écho avec beaucoup d’admiration, d’une campagne prophylactique menée depuis l’automne par un seul homme. Ángel Sánchez Vásquez, jeune médecin résident à l’Hôpital Universitaire de la Fondation Alcorcón, spécialisé en médecine familiale et communautaire, fait maintenant fureur sur les réseaux sociaux en brandissant à bout de bras, des pancartes home-made, sur lesquelles sont écrits de sa main, des slogans percutants.

Incitant à l’usage des visioconférences entre membres d’une même famille en lieu et place du réveillon de Noël (24 décembre 2020 – 21h30 Videollamada entrante…), se positionnant pour la vaccination (« Las vacunas salvan vidas y punto ») et le port du masque (« Ponte la mascarilla »), invitant les corona-négationnistes à des visites guidées d’une unité de soins intensifs (« Visitas guidas a la UCI para negacionistas »), rappelant que des familles ne suivant pas les règles (de prophylaxie) ne se réuniront plus jamais à Noël (« Hay familias que nunca volverin a juntarse en navidad. Cumple las normas ») – il met le doigt là où ça fait mal.

Mais sans se départir pour autant de son sourire, qui n’est pas de façade, car  Ángel Sánchez Vásquez est un leader positif. L’examen de ses interventions sur les réseaux sociaux, tant à propos de la pandémie de Covid-19 que d’autres sujets, le démontrent éloquemment. S’il lui arrive parfois de pousser des « coups de gueule », notamment contre les gouvernants, il revient toujours à la base de son engagement de médecin : la santé communautaire. Ses messages de prévention et ces spots d’information font mouche, car ils visent le quotidien de tout un chacun.

Notamment, lorsqu’il imagine un échange téléphonique avec un employeur rechignant à permettre à un salarié de s’abstenir de venir au travail car étant cas-contact , ou qu’il rédige en quelques mots le scénario d’une contamination. De même, lorsqu’en commentaire de la photo du numéro de box d’un service d’urgences, il écrit « Juste derrière ces portes, il y a des batailles très dures. Et quand cela arrive, le monde s’arrête, et il n’y a rien de plus important que cette minute entre la vie et la mort. Quand vous arriverez, nous ferons tout notre possible pour gagner la bataille, mais il s’agit de l’éviter. Aidez-nous à vous sauver. ».

Celui que Mario Jesús Escobedo Carignan, en charge de l’économie durable et du tourisme de l’État de Basse Californie (Mexique), qualifie respectueusement de « héros sans cape », fait partie des héros du quotidien mis à toutes les sauces depuis l‘arrivée de la pandémie dans l’Ouest Européen. Son engagement ne se limite pas à la lutte contre ses conséquences immédiates. Dans des publications à caractère professionnel, il attire aussi l’attention sur certains de ses effets moins visibles, mais tout aussi dévastateurs, telles les rechutes chez des personnes anciennement addicts.

Reprenant la formule « No todo es Covid » (« Tout n’est pas Covid – #NoTodoEsCovid »), il alerte également sur le risque de laisser pour compte, des personnes souffrant de pathologies chroniques ou de sous-diagnostiquer des pathologies naissantes. L’investissement nécessaire pour lutter contre la pandémie, ne doit pas faire oublier le traitement d’autres maladies, sans quoi à son issue, surviendra un raz de marrée de pathologies multiples particulièrement dommageable pour la société et les individus.

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