#FreeFariba : Ce fut un long chemin…

La voie de la liberté est maintenant ouverte pour Fariba Adelkhah. Foto: Kalepom / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Le mois dernier, juste au lendemain de la publication de notre devenu traditionnel article du 16 du mois, Fariba Adelkhah est enfin rentrée en France, plus de sept mois après sa sortie de prison. Cette terrible prison d’Evin, où elle avait, depuis le 5 Juin 2019, séjourné à deux reprises, avec entre temps une période d’assignation à résidence, et où elle a aussi fait une grève de la faim du 24 Décembre 2019 au 12 Février 2020. Époque depuis laquelle nous avons commencé à publier à son sujet ; nous engageant par la suite le 16 Juin 2020 à rédiger mensuellement un article parlant d’elle et/ou de l’Iran. Ce qui fut fait, ainsi que la participation de notre rédaction, à la vidéo commémorant le 5 Juin 2021, le triste anniversaire de son incarcération.

En contact régulier avec son amie, la chercheuse Béatrice Hibou, nous n’avons jamais cessé d’y croire et d’espérer, même si à certains moments, notamment lors de la pandémie de Covid-19 qui toucha cruellement l’Iran, pas de nouvelles ne signifiait pas forcément bonnes nouvelles. Mais le 17 Octobre 2023, elle est revenue en France, après une période de latence démarrée en février 2023, quand elle avait été libérée dans le cadre d’un grâce collective à l’occasion de la Fête de la Révolution, sans avoir pour autant eu le droit de quitter le territoire iranien. D’autres citoyens de diverses nationalités, sont actuellement encore détenus en Iran, dont le couple Cécile Kohler – Jacques Paris arrêté en mai 2022 lors d’un séjour touristique et accusé d’espionnage. Une histoire faisant furieusement penser à un sinistre copier-coller, de l’arrestation de Fariba Adelkhah et Roland Marchal le 5 Juin 2019.

Que dit Fariba Adelkhah de sa période de captivité  ? Lors d’une interview réalisée par France Culture au début du mois, elle emploie cette étonnante formule  : « On m’avait privée de mon terrain, mais on m’en avait donné un autre. Forcément, les codétenues se sont très vite transformées en véritables terrains pour moi. C’était le biais par lequel j’ai essayé aussi de respirer, de penser différemment. ». Oui, elle a la recherche dans le sang, et cela joue très certainement un rôle dans sa capacité à résister. Mais son témoignage ne se résume pas à cela, car on y découvre quelques unes des facettes d’un caractère trempé, mais aussi empreint de douceur et de poésie. Le mieux est de l’écouter intégralement en cliquant ici  : Fariba Adelkhah – France Culture – 2 Novembre 2023.

Tous les 16 du mois, Eurojournalist(e) a publié un article qui parle de Fariba Adelkhah et/ou de l’Iran et ce, jusqu’à la libération définitive de cette scientifique franco-iranienne le 17 Octobre 2023.